En travers de la route, vision d’azur à deux chiens de sable adossés.
Ça gêne les voitures.
Après quelques minutes à renâcler dans l’air sec, les deux têtes essayent de se mouvoir.
Chacune dans une direction.
Situation insurmontable.
Les épaules tirent dans des sens opposés, parfois une patte réussi une avancée, aussitôt freinée par la morsure de la gueule siamoise. Une masse noire s’entre-dévore sur la route.
Et le corps se déchire. Une flaque sur le sol.
La bête se métamorphose, laisse échapper deux chiens noirs.
Le premier disparaît dans la ruelle. L’autre, renifle la flaque, cherche la trace de son corps amputé.