Je marche, disons depuis une heure, le nez collé aux balises, oscillant entre les marques vertes déposées sur les troncs et le tracés du topo-guide imprimé tardivement la veille, je marche donc, ne sachant pas exactement pourquoi ce sentier avait attisé mon envie, depuis une heure à peu près et il n’y a pas de véritable émoi, rien ne surprend, la forêt, le sentier, tout est là, attendu, je voudrais en finir, ce n’est pourtant plus le moment de faire demi-tour, à ce stade du tracé, presque la moitié, mieux vaut poursuivre et s’aventurer au plaisir d’une randonnée qui s’éclaire en fin de parcours et donne ses ruisseaux, son bief, son moulin, ses haies épaisses et riches sur le dernier kilomètre.