Travailler une terre, parfois la posséder, ça ne laisse pas les corps tranquilles, ça empli les mémoires de souvenirs et de noms, parce qu’à force de l’arpenter de long en large avec les bêtes, le tracteur ou des piquets on finit par lui trouver des singularités ; pour chaque segment des aspérités et, naturellement, on qualifie, on nomme. Le champ aux noyers, la prairie du gué, la parcelle de la pointe, le champ du vieux Léon.